1.1. Les OPM sont une Institution de l’Eglise Catholique. C’est l’instrument « du Pape et du Collège des Evêques… pour pénétrer les Catholiques, dès leur enfance, d’un esprit vraiment universel et missionnaire, et pour provoquer une collecte efficace de fonds au profit de toutes les Missions selon les besoins de chacune » ( cf. Ad Gentes, 38 ; Redemptoris Missio, 84 ; Statuts OPM, II, titre I).
1.2. Il s’agit donc d’une Institution appelée, d’abord, à agir comme un instrument qui aide à mouler les Catholiques dès leur enfance de manière qu’ils grandissent et vivent en missionnaires c’est-à-dire en témoins. Car le missionnaire, c’est celui qui témoigne du Christ et de son évangile dans le monde.
1.3. Comme le sigle l’indique, il s’agit d’une Institution qui comporte en son sein une diversification c’est-à-dire des branches spécialisées:
Si l’acquisition du statut « pontifical » et l’appropriation par le Saint-Siège des trois premières œuvres survinrent dans le même acte du Pape Pie XI (cf. Motu Proprio Romanorum Pontificum du 03 mai 1922), leurs conception, gestation et naissance survinrent assez plus tôt, au cours du 19ème siècle, dans des contextes historiques analogues. La quatrième œuvre, par contre, survint en plein 20ème siècle et fut agrégée aux trois premières en 1956 par un décret du Pape Pie XII.
2.1. Le fondateur et la naissance de l’œuvre de la Sainte Enfance
Mgr Auguste Joseph Marie de FORBIN-JANSON (1785-1844), était évêque de Nancy en France et brûlait d’une passion pour le salut des enfants. La vie des enfants en territoire de mission, en l’occurrence en Chine, condamnés à la pauvreté et qui mourraient sans avoir reçu le baptême, le conduisit à attirer l’attention des enfants de son diocèse sur la situation des petits Chinois. Il leur demanda d’aider l’Eglise à sauver ces petits.
Les enfants adhérèrent et voulurent savoir comment contribuer concrètement à cette œuvre. Le prélat leur demanda de prier un « Ave Maria » tous les jours et de donner un « sou » par mois. Ce fut le début d’une extraordinaire aventure de vie missionnaire entre les enfants du monde. Le baptême étant au centre, tous les enfants baptisés devaient, à leur tour, conduire ou aider d’autres enfants à recevoir ce sacrement qui fait de nous des enfants de Dieu.
Cette idée fut accueillie avec enthousiasme par les enfants qui vont, dès lors, poser deux actes majeurs : d’abord, prier le chapelet pour les enfants de Chine et, un peu plus tard, pour tous les enfants en difficulté à travers le monde entier ; ensuite, retenir un peu de son argent de poche par semaine ou par mois en vue d’aider d’autres enfants en difficulté dans le monde. Ainsi, l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire a toujours pour but d’amener tout enfant à expérimenter les vertus de la prière, du partage et du témoignage de l’Evangile dans son milieu. L’Œuvre conduit tout enfant à découvrir la joie de servir et de se sentir utile.
Le principal slogan des enfants acquis à cette cause est « Les enfants aident les enfants! » Dans cette optique, le devoirs des adultes (parents, tuteurs et responsables ecclésiaux) est d’éduquer tout enfant à cet amour du prochain à travers l’apprentissage du don généreux de sa personne pour la Mission de l’Eglise. Si le 19 mars 1843 vit les premiers jalons de cette Œuvre en Eglise, c’est seulement le 03 mai 1922 qu’elle reçut le statut pontifical pour devenir un instrument du Pape.
2.2. La fondatrice et la naissance de l’œuvre de Saint Pierre Apôtre
Issue d’une famille aisée de la Normandie en France, Jeanne BIGARD (1859-1934) reçut de sa mère, Stéphanie, un vif attachement à la vie spirituelle et, de facto, un fort intérêt pour les besoins des ouvriers de l’Evangile, en particuliers pour les prêtres partis en territoires de mission. En dépit de sa timidité et sa fragile santé, Jeanne s’engage à fond dans cet idéal devenu toute sa vie. Elle parcourut, à cet effet, les diocèses de France et se rendit à l’étranger, arrivant jusqu’à Rome.
A la mort de son père, elle vendit tout et se retira avec sa mère pour vivre dans deux (02) misérables pièces afin de tout dédier aux Missions. En vue de réaliser son projet de construction d’un Séminaire pour la formation du Clergé local au japon, Mgr COUSIN, alors Vicaire Apostolique de Nagasaki, s’adressa à Mademoiselle BIGARD. Celle-ci répondit promptement à la requête du prélat en engageant ses biens. Puis, avec ténacité, elle sollicita et recueillit des fonds à ce dessein.
Pour plus d’efficacité dans son œuvre de soutien aux Missions, elle crée la Fondation de Saint Pierre Apôtre autour de laquelle s’organise une véritable Association. En raison de sa mauvaise santé, elle confiera cette Fondation aux Sœurs Franciscaines missionnaires de Marie (Fribourg).
Dans son Encyclique Ad Extremas Orientas, le Pape Léon XIII recommanda l’Œuvre à toute la Chrétienté et, le 3 mai 1922, le Pape Pie XI la déclara « Pontificale », c’est-à-dire à son service. Jeanne s’éteignit le 8 avril 1934 après plusieurs séjours dans divers hôpitaux. Cette brave laïque assista de son vivant à l’assomption de son initiative par le Siège Apostolique, preuve qu’elle était bien une inspiration.
2.3. La fondatrice et la naissance de l’œuvre de la Propagation de la Foi
Pauline-Marie JARICOT (1799-1862), était une jeune fille de Lyon, en France, appartenant à une famille catholique bien aisée. Adolescente, elle vivait dans une véritable opulence et pouvait s’enorgueillir de sa beauté, ses bijoux et ses jolies robes qui faisaient d’elle la petite reine des réceptions de l’époque. A 17 ans, une prédication de son Curé la bouleverse et Pauline comprend le caractère éphémère de cette existence et la nullité de ses aspirations. Elle perçut tout cela comme une vanité décevante qu’elle choisit d’abandonner une fois pour toute !
Suite à son vœu de chasteté la nuit de Noël 1816, les jeunes ouvrières des usines de son père se rassemblèrent autour d’elle. Ce fut le début d’une association spirituelle dénommée « Réparatrices », qui prendra ensuite la dimension d’un groupe de prière et d’animation missionnaire. Pauline et ses associées faisaient l’offrande hebdomadaire d’un sou afin, disent-elles, « de coopérer à l’expansion de l’Evangile ». Dans cet engagement, Pauline allie parfaitement l’élan spirituel et l’action concrète. Elle lance le slogan « Ceux qui prient ensemble pour les Missions, les aident aussi ensemble ! »
L’idée enflamma les cœurs et fit tache d’huile. Le 20 octobre 1820, on comptait déjà plus de 500 adhérents à cette initiative qui prit le nom de « Association de la propagation de la Foi ». Le 3 mai 1822, l’Association devint officielle dans l’Eglise et, un siècle après, le 3 mai 1922 le Pape Pie XI déclara l’œuvre pontificale c’est-à-dire du ressort immédiat du Siège Apostolique.
2.4. Le fondateur et la naissance de l’Union Pontificale Missionnaire
Le Père Paolo MANNA (1872-1952) est un prêtre de l’Institut Pontifical des Missions Extérieures (PIME), originaire de la ville d’Avellino en Italie. De retour de mission à l’étranger pour motif de santé, Le Père MANNA devint un ardent animateur missionnaire au cœur de l’Eglise universelle, à Rome, à travers la presse.
Il fut à l’origine de plusieurs Revues et articles visant à divulguer les nouvelles des missionnaires. Par le biais des media de la presse écrite, le Père MANA visait à éveiller la conscience de tous les baptisés à leurs devoirs vis-à-vis de la Mission ad gentes. Il enflammait par ses activités de presse et ses prédications les ecclésiastiques et les laïcs à l’idéal missionnaire dans l’unité. C’est ainsi que naît, en octobre 1916, son œuvre d’ animation missionnaire des « pasteurs et animateurs du Peuple de Dieu : prêtres, religieux, religieuses, membres d’Instituts séculiers… », d’où le nom de l’Union Missionnaire du Clergé au début.
Son objectif était de développer la conscience de la Mission dans le cœur de chaque vocation et de chaque engagement baptismal ; d’interpeller chacun à l’ouverture à toutes les Missions dans les différentes Contrées du monde. Cela, afin de rendre plus sensible l’unité qui rassemble tous les membres du Corps du Christ. Cette œuvre est donc l’instrument de conscientisation et de promotion de la communion entre Eglises-sœurs. En 1956, par un décret du Pape Pie XII, l’Union reçut le statut d’Œuvre pontificale au service immédiat du Saint-Siège. Le Père Paolo MANNA, initiateur, fut proclamé Bienheureux par le Pape Jean-Paul II, le 4 novembre 2001.
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